RESPONSABLE SERVICE FOURRAGER LDB
PRESENTATION DE LA LAITERIE DU BERGER
Au Sénégal, 90% des produits laitiers consommés sont importés
alors que 30% de la population vit de l’élevage. Face à ce constat, la Laiterie
du Berger est créée en 2006 pour développer la filière laitière locale. C’est
la seule entreprise sociale au Sénégal à produire et distribuer des produits
laitiers à base de lait local. Tous les autres industriels travaillent avec de
la poudre de lait importée.
En amont, l’entreprise collecte le lait auprès de 800
éleveurs pasteurs à Richard Toll dans le département de Dagana, Nord du
Sénégal. En plus d’un revenu régulier pour leur lait, les éleveurs bénéficient
de services (avance de trésorerie et fourniture en aliments pour bétail).
Pour augmenter son impact social auprès des éleveurs, la
Laiterie du Berger attire les programmes de développement de l’élevage. Elle
est notamment partenaire du projet Asstel mené par l’ONG Gret (développement de
services et structuration de la filière laitière dans le département de Dagana,
Sénégal) et travaille en étroite relation avec plusieurs centres de recherche
et universités dans la zone (IFPRI, PPZS, CIRAD).
En aval, l’entreprise s’est hissée en quelques années au rang
de deuxième acteur sur le marché des produits laitiers frais, fortement
concurrentiel.
La Laiterie du Berger est fortement dynamique ; elle a
réalisé un chiffre d’affaires de 3,4 millions d’euros en 2013 dix fois
supérieur à celui qu’elle avait au lancement en 2007. Les activités de
l’entreprise ont généré la création de plus de 1.000 emplois équivalents sur la
filière. Elle a été récompensée à travers l’African Award for Entrepreneurship
en 2012, et a été identifiée par Jeune Afrique comme une des 25 jeunes
entreprises leaders qui transformeront l’agro-alimentaire en Afrique de
l’Ouest.
Tous les détails sur l’entreprise :
http://www.lalaiterieduberger.wordpress.com.
CONTEXTE DE LA MISSION
CONTEXTE
Le département de Dagana, se caractérise par la présence d’un
élevage pastoral mitoyen d’entreprises agro-industrielles :
- on observe
la présence de 8.000 éleveurs pasteurs qui comptabilisent un cheptel de plus de
120.000 têtes de bovins. Ces éleveurs pasteurs sont tributaires des conditions
climatiques, et pratiquent une transhumance saisonnière en fonction de la
disponibilité en pâturage;
- Dagana est une des principales
zones agricoles du Sénégal avec 83.000 ha aménagés pour la culture du riz et
des produits maraichers. Par ailleurs, la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
exploite 9.000 ha de canne à sucre dans la zone, produisant 50.000 tonnes de
résidus de culture (paille de canne).
Alors que ces sous-produits présentent une base
d’alimentation pour le bétail, la majorité est brulée après la récolte faute de
synergie entre le secteur de l’élevage et de l’agriculture. Ce paradoxe est
d’autant plus criant dans cette zone où les éleveurs font face à une pénurie
fourragère en saison sèche.
Partant de ce constat, la LDB s’est associée à la CSS, avec
l’appui du Gret, et a lancé en 2012 un service de valorisation de la paille de
canne en fourrage à destination des éleveurs. La LDB ramasse la paille de canne
sur les champs de la CSS après la récolte de la canne, et la distribue aux
éleveurs à prix coutant via des Centres de Services de Proximité (CSP). Les CSP
sont des dépôts fourragers situés à proximité des éleveurs.
Jusqu’aujourd’hui, la LDB fournit de la paille de canne en
vrac aux éleveurs, ce qui a limité le développement du service à grande échelle
car :
- les coûts de
transport sont élevés (paille de canne en vrac volumineuse), et sont pour
l’instant compensés par une subvention du Gret. Le coût de revient est de
32F/kg subventionné à hauteur de 15F/kg, pour garantir l’accessibilité du
fourrage au plus grand nombre d’éleveurs ;
- le procédé
de ramassage et de distribution de la paille de canne est manuel, ce qui réduit
les capacités d’extraction, et donc les volumes distribués aux éleveurs. En
moyenne, 500 tonnes de paille sont distribuées à chaque campagne ;
- la qualité du fourrage est
réduite, car la paille de canne en vrac sèche rapidement, perdant ainsi ses
qualités nutritionnelles.
PRÉSENTATION DU PROJET VALPAC
Le projet de Valorisation de la Paille de Canne en fourrage
(Valpac) vise à mettre en place un service de valorisation de la paille de
canne en bottes de fourrage de 50Kg, cédées à prix coutant aux éleveurs. Valpac
est mené par la LDB, en partenariat avec la CSS et le Gret, et bénéficie de
l’appui financier de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
(Cedeao).
Valpac va permettre de toucher le maximum d’éleveurs, et vise
la distribution de 4.000 tonnes de fourrage sur la campagne 2015-2016.Valpac
passe par :
(i) la mécanisation du procédé de ramassage et de
conditionnement de la paille en bottes de 50kg pour diminuer le prix de cession
du fourrage, faciliter sa manutention, améliorer sa qualité, et permettre un
passage à l’échelle (d’une capacité d’extraction de 1000 tonnes par an à une
capacité de 10.000 tonnes par an) ;
(ii) la structuration du service fourrager avec la mise en
place d’un dépôt fourrager central (stockage et commercialisation) et
l’organisation des éleveurs autour des CSP ;
(iii) la
capitalisation et la diffusion des résultats auprès des pouvoirs publics pour
renforcer les politiques d’appui au développement de l’élevage.
DEFINITION DE LA MISSION
Le responsable du service fourrager participe à la mise en
oeuvre du projet Valpac, et plus spécifiquement à la gestion opérationnelle
du service fourrager (ramassage et conditionnement de la paille de canne en
bottes de fourrage, et livraison du fourrage aux éleveurs directement et via
les CSP).
Il gère une équipe service fourrage (superviseur fourrage, et
ouvriers pour la manutention).
Il est sous la responsabilité de la chef de projet Valpac
(fonctionnel), et du directeur dévelopement filière lait de la LDB
(hiérarchique), qui supervise la collecte du lait et l’ensemble des services
aux éleveurs.
Le responsable service fourrage est en charge des activités
suivantes :
ü mise
en place et validation du procédé de mécanisation du ramassage et du
conditionnement de la
paille de canne en bottes de 50kg: en partenariat avec la CSS, mise en
fonctionnement des équipements agricoles sur les parcelles, ramassage et
conditionnement de la paille en bottes et définition de la logistique de
transport des bottes jusqu’au dépôt central ;
ü supervision
et formation de l’équipe à l’entretien et la maintenance des agroéquipements;
ü gestion
du stockage et du service commercial au niveau du dépôt fourrager central : gestion des stocks et contrôle
qualité du fourrage ; suivi des ventes et des livraisons aux éleveurs et aux
CSP ;
ü participation à l’amélioration et à la
tenue des outils comptables et de gestion du service fourrager (fiches et inventaires de stocks,
ventes ; recouvrement des créances, etc.). L’enjeu pour la LDB est de créer un
service fourrager indépendant des autres activités de la LDB ;
ü validation
du modèle technico-économiques du service : suivi des données économiques (charges générées et
ventes réalisées), validation des hypothèses technico-économiques clés (afin de
définir le coût de production pour la fabrication d’une botte de fourrage) et
actualisation du business plan du service fourrage. L’enjeu majeur est de
diminuer le coût de revient du fourrage à 25F/KG contre 32F/KG aujourd’hui pour
le rendre accessible au plus grand nombre d’éleveurs à un prix non subventionné
;
ü recrutement et formation d’une équipe
dédiée au service fourrage:
un élément essentiel tient dans le transfert de compétences et de
responsabilité à l’équipe en charge du service afin qu’elle soit en capacité de
gérer le service après le retrait du projet.
Le responsable service fourrage sera impliqué sur les autres
activités du projet, notamment :
ü participation
à l’élaboration de la stratégie, aux phases de cadrage, d’évaluation et de
capitalisation du projet avec les différents partenaires ;
ü participation
aux comités de pilotage du projet avec les partenaires ;
ü participation à l’étude sur la qualité
du fourrage menée par le CIRAD. Des tests qualité seront réalisés au niveau du
dépôt fourrager central.
Par ailleurs, la Laiterie du Berger veut développer un modèle
de ferme adaptée et orientée vers la productivité, qui puisse être étendu et
répliqué dans la zone. Pour cela, la LDB a favorisé la mise en place d’une
ferme pilote. Le dépôt fourrager central est basé sur la ferme pilote. Le
responsable du service participe à la supervision des activités sur la ferme :
ü détermination
de l’alimentation et alimentation du troupeau : en partenariat avec Sanders,
définition d’une ration alimentaire compétitive, qui valorise les sous-produits
locaux, et qui permette d’atteindre les rendements laitiers escomptés ;
ü participation le cas échéant à toute
autre activité de la ferme qui puisse servir pour les autres fournisseurs.
PROFIL REQUIS POUR ETRE CANDIDAT :
FORMATION
ü Niveau ingénieur en agriculture
/ agronomie avec une spécialité en agroéquipements.
ü Formation agricole (BTSA, Brevet professionnel, Bac pro) avec
une expérience en conduite et gestion d’un parc de matériel agricole
(entreprise agricole, Cuma) et en logistique.
LANGUES
ü Français.
ü Notions de pular et wolof seraient un plus.
COMPÉTENCES ET EXPÉRIENCES SOUHAITÉES
ü Management d’équipe et gestion
opérationnelle de projets.
ü Conduite, entretien et
maintenance d’équipements agricoles en ferme, CUMA ou équivalent.
ü Expériences/compétences en
élevage bovin laitier seraient un plus.
ü Expériences à l’étranger seraient un plus.
SAVOIR-ÊTRE
Le candidat devra disposer :
- d’une forte
ouverture à apprendre et à partager, il doit être profondément motivé par le
développement agricole international auquel il doit contribuer ;
- d’une grande
capacité d’adaptation (environnement multiculturel) ;
- d’une grande autonomie, de
pragmatisme et d’un sens de l’initiative développé ;
Il devra disposer de fortes qualités relationnelles pour
faciliter ses contacts avec les différentes parties prenantes du projet
(collaborateurs de l’équipe de Laiterie du Berger, éleveurs fournisseurs, et
partenaires notamment Compagnie Sucrière Sénégalaise, Gret, CIRAD, etc.).
La mission demande un engagement important pour assurer la
réussite d’un projet qui participe au développement de l’élevage, et améliore
les conditions de vie des éleveurs du Sénégal.
CONDITIONS PROPOSEES
Contrat :
Possibilité de contrat V.I.E ou contrat de droit sénégalais.
Durée :
18 mois avec 2 mois d’essai. Possibilité de prolongement.
Avantages :
matériel bureautique, moto, frais de transport et hébergement, couverture
assurance maladie.
Démarrage :
15 juin 2015.
Lieu :
Richard Toll, dans le Nord du Sénégal, avec des déplacements sur Dakar (siège de
la Laiterie du Berger).
Hébergement : Logement de fonction à côté du dépôt fourrager central.
POUR POSTULER
Envoyer un CV et une Lettre de motivation à Clémence Jouan
sous la forme suivante : CV_Prénom_Nom et LM_Prénom_Nom.
Contact :
c.jouan@ldb.sn ou clemence.jouan@gmail.com
Date
butoir : postuler au plus tard le 15
mai 2015.