Voici quelques poèmes composés par les 1ères SDE (2013-14) dans le cadre d’une séquence
sur la poésie lyrique :
Normande
Moi,
Normande, je ferai le meilleur lait fermier
Pour
que mon éleveur en fasse du bon fromage blanc,
Du
camembert et des yaourts pasteurisés,
Et
pour qu’il en donne à mon p’tit veau rond et marrant.
Durant
l’été, je rumine l’herbe verte dans les prés
Et
en hiver, le bon foin qui est préparé
Avec
amour, passion, tendresse, par mon éleveur
Qui
vient nous soigner et nous pailler de bonne heure.
C’est
l’heure de me retirer de votre compagnie
Je
m’en vais dormir avec mon veau sur mon lit
Garni
de paille dorée, par mon fermier aimé.
Ma
mamelle va à nouveau se remplir de lait
Et,
après la nuit, j’irai voir mon fermier
Pour
qu’à nouveau il me prenne mon breuvage lacté.
Tristan Martinais
Par la fenêtre, je me
suis évadé.
Par
cette satanée maladie, je suis condamné.
Lit
à la fenêtre, ma vie se résume.
La
mort ? Je ne fais que l’espérer.
Voici
qu’un matin, je te vis dans la brume.
Chaque
matin, ton sourire m’illuminait ;
D’un
geste de la main, je te répondais.
Tu
étais devenue mon rituel du matin ;
Dans
mes nuits, je te prenais par la main.
Grâce
à toi, je me sentais plus fort.
Mais
ce matin, tu m’as ignoré.
Croire
en ce rêve, j’avais eu tort.
Vers
lui, tu t’es avancée pour l’embrasser.
Couraud Freddy
Quatre éléments
naturels
Etre
un chêne ou bien un frêne fort et puissant ;
Etre
centenaire ou au mieux millénaire ;
Je
dure aussi longtemps que certains descendants ;
Je
suis la structure du support planétaire.
Etre
douce ou salée, être un saumon pêché,
Etre
alevin ou adulte, être survivant ;
Je
dure aussi longtemps qu’une vague illimitée ;
Je
suis naturelle dans ce monde vivant.
Etre
sain ou pollué, être une hirondelle,
Etre
un migrateur, pourquoi pas un sédentaire !
Je
dure aussi longtemps qu’une vie irréelle ;
Je
suis indispensable dans cette atmosphère.
Etre
une flamme chaude, être une cendre grise ;
Etre
jaune, je nais rougeoyante puis je meurs.
Je
dure aussi longtemps qu’une simple lueur ;
Je
suis insaisissable mais pourtant requise !
Vincent Delahaye
Le droit de vote des
femmes
Laissons
à ces êtres charmants leurs chances,
Enfin
leurs chances de faire partie du monde.
Ne
pas les laisser faire n’a pas de sens.
Oh !
Arrêtez de vous morfondre.
Réfléchissez
tous à leur liberté
Afin
qu’elles soient libres de faire des choix
Et
pour qu’enfin il y ait égalité
Que
tous les citoyens aient des droits.
Aussi
différentes que soient les visions des hommes,
Qu’au
foyer, elles soient toutes enfin choyées,
Qu’un
cadeau soit déposé dans leurs paumes ;
Que
plus tard, elles aient le droit de voter ;
Que
cette situation, un jour, se gomme ;
Qu’elles
aient enfin le droit de s’exprimer.
Bouesnard Corentin
Bouesnard Corentin