3 UTH sont présents sur l'exploitation, M. Didier Pellerin et son épouse ainsi qu'un ouvrier à plein temps. La SAU de 180 hectares est constituée de 17 hectares de vergers hautes tiges, le reste est exclusivement constitué de prairies permanentes.
Le troupeau de vaches allaitantes est constitué de 190 UGB. Le nombre de mères est de 85 vaches, de race charolaise. Les vêlages ont lieu pour un 30% d'entre eux en automne, le restant vêle en hiver. Les vêlages d'hiver sont issus de monte naturelle, ceux d'automne résultent d'inséminations animales (IA).
L'éleveur a fait le choix de l'Agriculture biologique depuis une vingtaine d'années afin de :
- valoriser ses produits grâce à un prix de vente de la viande supérieur au conventionnel de 0,6€ / kg de carcasse
- pérenniser le domaine agricole familial en respectant l’environnement
- pouvoir vivre de son métier en conciliant vie de famille et travail
- élever un troupeau bovin le plus naturellement possible, en respectant l'herbivore qu'est la vache.
La gestion du
pâturage est essentiel sur l'exploitation. En effet, l'éleveur
pratique le pâturage tournant sur des petites parcelles (1,5
hectares de moyenne), ce qui permet d'éviter le sur-pâturage,
d'augmenter la production d'herbe (+ 20 % en théorie) : ainsi,
4 lots de 20 à 25 vaches sont déplacés tous les 4 jours de
paddocks. 'autre part, la rotation de 40 jours avant de remettre les
vaches sur une parcelle permet de réduire efficacement la pression
parasitaire.
Si ce système de
pâturage est gourmand en main d’œuvre, les manipulations
régulières facilitent l'observation et la surveillance des animaux
et les vaches sont plus dociles.
Les soins aux
animaux sont essentiellement préventifs, avec une utilisation
régulière des analyses coprologiques, d'huiles essentielles etc.
Les antibiotiques sont limités à 2 par an et par animal, au delà,
la bête sort du circuit biologique.
L'éleveur adhère
au Contrôle de croissance et son troupeau est inscrit au
Herd-book Charolais. Ceci lui permet de vendre une douzaine de
reproducteurs par an. Cependant, la sélection génétique n'est pas
optimisée du fait de l'absence de concentrés dans la ration, en
particulier chez les broutards mâles qui ne présentent pas de
croissance supérieure aux femelles du même âge.
L'hiver, les bêtes
sont nourries avec du foin et de l'enrubannage, tous deux produits
sur l'exploitation car M. Pellerin est totalement autonome au
plan alimentaire.
170 tonnes de paille
sont achetées chaque année pour la litière des bovins.
On peut en conclure
que cet exploitant a su faire évoluer son système d’élevage de
façon très satisfaisante tant sur le plan humain, environnemental
que technico-économique.
Freddy, Tanguy, Vincent, Antonin et Tristan
Terminales SDE